jeudi 10 juillet : la descente infernale
Décidément il n´a rien pour qu´on l´aime notre ariero. L´autre jour il était là quand on a dit à Orlando de ne pas venir nous chercher trop tôt, que l´on voulait se reposer et descendre tranquilement, que 16 h c´était bien suffisant. Et bien notre ariero, il s´est levé à 3 h du matin pour venir nous chercher. Alors bien sur quand il arrive avec ses mules, nous on dort encore. Et on n´ira pas à se dépêcher pour lui. Il faut encore prendre le temps de déjeuner, de faire sécher la tente, ranger les affaires... Nous partons à 11 h mais il nous le fera payer cher. La descente, c´est à toute allure qu´elle se fait, pas de pose, les mules sont presque à courir. Et nous derrière, on file à un bon train, mais c´est difficile de ne pas s´arêter du tout, même pas pour une petite photo ou refaire son lacet. Alors bien sur on ne profite pas de notre bellade et on finit par se laisser distancer. Pas facile alors de trouver son chemin arrivés en bas où des sentes partent en tous sens au milieu des champs. On passe au milieu des paysans qui ne sont pas forcément sympathiques dans cette vallée. Ils n´ont pas l´air d´aimer les gringos ici.
C´est donc avec une boule à la gorge que nous arrivons au village. Nous ne disons rien à l´ariero qui a déjà descendu nos affaires et est prêt à partir. Après tout, il nous a quand même hébergés l´autre jour... Mais ce type, je ne l´apprécie pas du tout, faudra pas compter sur moi pour lui faire de la pub. Il est 14 h, nous sommes assis dans la poussière dans la rue avec les camions qui passent et nous avons 2 h à tuer avant que Orlando n´arrive pour nous chercher. Nous prenons notre mal en patience et proposons à Edwin une petite bière. Mais les bières ici elles ne sont pas petites, elles font plus d' 1/2 litre. Et comme nous sommes tous fatigués, c´est dans un bel état qu´il nous retrouvera Orlando un peu plus tard. Amusé, il se moque un peu de nous, joue le jeu, et c´est une belle ambiance qu´il règne dans le taxi au retour...